Biodiversités
Un concept essentiel : dans un système vivant, qu’il s’agisse d’un organisme individuel ou d’un vaste écosystème, ou encore d’une famille, ou du zoo politique, chaque partie possède une place significative, nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble.
Dans un organisme vivant, les cellules perdent, lors du développement embryonnaire, leur omnipotence. Elles se spécialisent. Une cellule hépatique ne peut pas accomplir les fonctions d’une cellule cardiaque.
Cela est aussi vrai pour notre écosystème et ses variété infinies, animales et végétales. L’ensemble des espèces ne sont de loin pas encore répertoriées. Mais on peut soupçonner que chaque partie quelle que soit sa nature, puisse jouer un rôle fondamental, dans le fonctionnement de l’ensemble. On connaît les chaînes alimentaires et de très nombreux exemples frappants : les populations de grandes tortues de mer, parfois très agressives avec les récifs coralliens, sont régulées par les requins marteaux.
Dans les système familiaux on retrouve ce concept : définir le lien. C’est-à-dire quel est le rôle de chacun au sein de la famille. C’est aussi une forme de biodiversité. En principes ces rôles devraient être complémentaires et permettre un fonctionnement optimal de l’ensemble. Pour un thérapeute familial c’est un concept fondamental, si les rôles sont flous et peu clairs, on parle de non définition de la relation : on ne sait pas qui est le père, ce rôle étant assumé souvent par d’autre membres de la famille ou en dehors de la famille, idem pour la mère. On parle parfois de parentification, les enfants deviennent les parents de leurs propres parents. Symboliquement, c’est une perte de biodiversité.
Dans le monde politique on retrouve aussi cette perte de biodiversité dans les pays les plus dysfonctionnels. Des positions figées, rigides, à peine modifiables par l’épreuve de la réalités, des affrontements infantiles et sans fin, la perte de toute forme de coopération. On pourrait penser que ces combats futiles et infantiles pourraient se poursuivre à l’infini, mais l’heure d’en payer l’addition semble approcher à une vitesse vertigineuse.
Comment pourrions-nous pratiquement faire évoluer nos systèmes de croyance pour avancer dans la bonne direction ?